“Mélenchon se paye PSA”
Les dirigeants locaux préparent la venue de JLM. Photo ER
JEAN-LUC MÉLENCHON, candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle, sera en Franche-Comté le mardi 24 janvier. Il passera le plus clair de son temps dans l’Aire urbaine, l’un des plus importants bassins industriels de France, où il développera l’un des thèmes majeurs de sa campagne : le renouveau industriel et technologique de la France. « Il y a des solutions pour réarmer la France et pour faire entrer l’entreprise dans un cercle vertueux », explique le secrétaire départemental du Parti de gauche pour le Doubs. Et Emmanuel Girod de citer : « Droit de veto suspensif accordé aux comités d’entreprise, rétablissement de l’autorisation administrative de licenciement, création d’un visa social et environnemental sur les produits importés », entre autres mesures.
Le Pays de Montbéliard, où JLM sera le matin, n’a pas été choisi au hasard. Il est un formidable réservoir à voix pour qui se réclame de cette partie de l’échiquier politique. Oui, ce déplacement a été « décidé par rapport à la catastrophe », admet Annie Menetrier, patronne du Parti communiste français (PCF) dans le Doubs. La catastrophe ? C’est ainsi que les frontistes (de gauche) nomment « le plan social annoncé par Peugeot ». Certes, tous conviennent, que les ventes de voitures ont chuté en Europe. Mais pour Evelyne Ternant, une locale du PCF qui a intégré la commission économique du parti, les licenciements qui en découlent sont « des licenciements boursiers destinés à améliorer la marge bénéficiaire de PSA », alors que « la société écran qui gère les actifs de la famille se porte très bien et investit dans d’autres secteurs que l’automobile, dernièrement dans les maisons de retraite ! » Les 1.000 emplois que devrait perdre le site de Sochaux courant 2012 ne sont que la partie visible de ce plan d’économies de 800 millions, savent les militants. « Un emploi supprimé chez Peugeot, ce sont cinq emplois touchés dans le Pays de Montbéliard », rappellent-ils.
Tous le disent : « On ne laissera pas la famille Peugeot tranquille ». Jean-Luc Mélenchon le premier, qui haranguera la foule devant le siège de Peugeot Scooters, filiale elle aussi pointée du doigt ces dernières semaines. En fin de matinée, débat sur la situation du secteur auto en France à la salle polyvalente de Mandeure. « C’est ouvert à tous, car ces décisions condamnent pas mal de gens à la misère sociale, avec des répercussions dans les services publics », indique Annie Menetrier.
Au sortir de l’après-midi à Alstom, le Front de gauche attend 2.000 personnes au meeting régional que Mélenchon tiendra à 20 h au Palais des sports de Besançon.
Le parti sera par ailleurs représenté dans les cinq circonscriptions du Doubs. Quasiment arrêtée, la liste des candidats aux législatives sera officialisée courant février.
Source: ER